La palmeraie de Maaden entre le village et les dunes. © Carlotta Morteo
Mauritanie, premières actions
Retour à Maaden du 18 au 23 mars 2018 en compagnie de Houari, sociologue. Nous avons partagé les conclusions de nos études et nos propositions avec la communauté villageoise. Un premier essai de compostage en tas a été réalisé avec des palmes sèches de dattier coupées en petits morceaux mis à tremper et du fumier de petits ruminants. Ce fut l’occasion d’un chantier dans la bonne humeur ! Fin avril ou début mai, après les retournements du tas, les paysans pourront voir le résultat du processus. Plusieurs se sont déclarés volontaires pour cultiver côte à côte dans les mêmes conditions une parcelle témoin et une parcelle avec compost, dès le mois de mai.
Avec Houari, nous avons emmené des paysan-ne-s à l’oasis de Chinguetti afin d’illustrer la notion de diversification des cultures. En visitant des jardins abritant des arbres fruitiers (agrumes, vigne, grenadier, manguier, bananier) et une diversité de légumes, les discussions ont été intenses entre paysans sur le bouturage, la culture de légumes inconnus, etc. Chacun est reparti avec des boutures de vigne et de canne à sucre ainsi que des semences de tomates.
La préoccupation première des villageois concerne l’amélioration de la piste d’accès au village dont une partie sera pavée. Visite des sites où recueillir les pierres, recensement des compétences, des matériaux, des engins nécessaires, précisions sur la mise en œuvre technique et l’organisation du chantier : les informations sont réunies pour programmer les travaux.
Tout ce travail est rendu possible grâce à nos deux complices Houdy Sidina et Mohamed Doua qui se relaient pour nous accompagner et être nos interprètes, et avec qui nous avons travaillé les bases et les conditions du partenariat entre le village de Maaden et la Fondation Pierre Rabhi.